Les opinions de M. Zède
Miettes de sa pensée pieusement collectées par ses auditeurs
De Hans Magnus Enzensberger
Traduit par Paul-Jean Franceschini
Alma Éditeur
Traduit de l’allemand par Paul-Jean Franceschini
Un récit vif, critique et lumineux où la pensée pirouette d’aphorismes insolites en dialogues malicieux sur le thème de LA REVOLTE.
Chaque après-midi, une année durant, ce bonhomme fait invariablement son apparition dans le jardin public, s’engageant dans des dialogues du tac au tac avec les passants. Il a tant d’esprit qu’il laisse perplexe. Est-ce un sage, un clown, un provocateur, un abstracteur de quintessence ? Beaucoup s’en vont en hochant la tête ; d’autres écoutent ce philosophe rondouillard et discutent sans fin avec lui. Il n’écrit jamais rien mais ses auditeurs prennent des notes. Celles-ci ont fini par former un petit livre, une sorte d’almanach paradoxal où sont les opinions, agaceries et autres considérationsd’un personnage insaisissable. Bref, un contemporain capital dont le nom a toujours le dernier mot. Au pied de la lettre : Monsieur Zède.
Convoquer l’Histoire
Nelson Mandela. Trois discours commentés
De François-Xavier Fauvelle
Alma Éditeur
Longtemps reclus et condamné au silence, Nelson Mandela s’est révélé un grand orateur. Son art de la parole ne reposait pas sur l’habileté rhétorique ou une quelconque théorie de la communication. Relisant de près trois grands discours – 1990, 1993, 1994 – François-Xavier Fauvelle montre comment Nelson Mandela ne tombe jamais dans le piège des « paroles verbales » si souvent reprochées aux hommes politiques. Pour lui, dire c’est faire. Chacun de ces discours ouvre un espace, soutient l’action et « fait » l’Histoire. D’abord père (1990), puis prêtre (1993), Mandela devient pour finir l’ancêtre (1994). C’est en historien, familier de la critique des textes et de l’oralité, que François-Xavier Fauvelle montre la parole en œuvre et à l’œuvre.